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mardi, avril 16, 2024

La présence des sports électroniques aux Jeux olympiques est une question controversée depuis un certain temps. Jusqu’à présent, le CIO ne veut pas autoriser les sports virtuels. Mais une intégration aurait des effets positifs pour les deux parties.

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L’Olympie aura plus besoin d’Esport dans le futur que d’Esport Olympia.

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C’est une thèse audacieuse qu’Evangelos Papathanassiou, cofondateur de l’Esports Player Foundation, a énoncée lors du BMW Esports Boost en juin. Une thèse qui se réalisera probablement, mais qui ne sera pas du goût de nombreux fans des Jeux olympiques. Après tout, le plus grand événement sportif international, hormis la Coupe du monde, reste essentiellement réservé aux sports traditionnels comme l’athlétisme.

Ce n’est que lentement que le Comité international olympique (CIO) s’ouvre aux sports modernes. Pour les Jeux d’été de 2020/2021, par exemple, le skateboard a été admis comme discipline pour la première fois. Si l’on considère que le sport a connu un énorme essor au tournant du millénaire, cette décision du CIO ressemble à 20 ans de temps perdu…

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Sports modernes, société conservatrice.
Il est vrai que le CIO a déjà pris les premières mesures pour promouvoir le sport virtuel. Mais il y a encore trop de chantiers qui font obstacle au bon déroulement d’un événement sportif classique comme les Jeux olympiques.

L’un des principaux problèmes est la reconnaissance des joueurs d’esport en tant qu’athlètes. Dans de nombreux pays, les joueurs professionnels n’ont toujours pas le même statut que les athlètes professionnels. En conséquence, les entrées sont rendues plus difficiles car l’accès aux visas nécessaires est restreint. Comme ce fut le cas récemment en Suède, où le tournoi de Dota 2 « The International » n’a pas été classé comme un événement sportif d’élite, ce qui a rendu impossible son organisation à Stockholm. Pourtant, la Suède elle-même a de nombreuses organisations de sports électroniques à son actif, comme les Ninjas in Pyjamas.

Pourquoi un pays qui est considéré comme un pionnier de l’esport en Europe fait-il un si grand pas en arrière dans son développement ?

Je pense que c’est à cause de la culture des boomers.

Sam Mathews, PDG et fondateur de Fnatic, a donc tenté de trouver une explication lors du BMW Esports Boost. Avec cette déclaration, il devrait également avoir raison, car dans de nombreux pays, les jeux et donc l’esport sont encore affligés de nombreux préjugés.

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Des opportunités énormes, pas de reconnaissance
La génération Boomer, celle de l’après-guerre, a grandi avec les sports classiques, n’avait que peu ou pas d’accès aux jeux vidéo. Leurs enfants ont grandi avec des Gameboy, Nintendo et PC, mais les structures étaient loin d’être conçues pour le sport professionnel. Une reconnaissance pour les joueurs d’esports ? Plutôt absent. Et c’est là que l’intégration des sports virtuels dans les Jeux olympiques pourrait être utile.

Soyons clairs à ce sujet : Les sports électroniques n’ont pas besoin des Jeux olympiques pour se développer. Les structures sont en place, l’audience est énorme. Rien qu’en 2020, quelque 436 millions de personnes ont déclaré suivre les esports au moins occasionnellement, selon le site internet statista. D’ici 2024, ce chiffre devrait passer à plus de 577 millions de téléspectateurs.

Cependant, si le CIO adoptait l’esport, il donnerait à ce sport la reconnaissance dont il a besoin. Elle assimilerait les joueurs professionnels aux athlètes classiques et valoriserait leur travail. Cela améliorerait le profil de l’esport auprès du public. Elle franchirait le pas que tant de pays ne veulent pas franchir – et gagnerait beaucoup dans le processus. Parce que le CIO a besoin de l’esport pour rester performant à l’avenir.

Les jeunes générations s’engagent de plus en plus dans le monde numérique. À un moment donné, le virtuel remplacera les sports traditionnels. Les Jeux olympiques enverraient un message au futur public avec l’intégration des esports, en leur donnant accès à l’événement. Cela garantirait l’audience pour les années à venir.

Mais même si le CIO décide de se lancer dans l’aventure, des questions restent sans réponse.

Des Jeux olympiques séparés comme solution ?
Comment intégrer un sport aux structures modernes dans les traditions existantes sans les abâtardir ? Quels titres seront olympiques ? Existe-t-il une division classique des nations ?

Questions sur questions, il n’est pas facile d’y répondre. Les intervenants du BMW Esports Boost ont évoqué des Jeux olympiques distincts, détachés des structures existantes du CIO. Mais au moins, il devrait y avoir la plus grande autonomie possible sur les concours. « Et c’est déjà presque impossible », a conclu M. Papathanassiou.

En outre, une démarcation aussi nette n’aiderait pas non plus les esports à être reconnus comme un sport dans la société.

Pour que le projet aboutisse, les deux parties devront faire des concessions. L’industrie de l’esport devrait briser quelque peu ses structures et laisser place à l’idée classique du sport. Le CIO, quant à lui, devra se défaire de l’attitude conservatrice selon laquelle le sport n’est qu’une activité physique et accepter l’idée moderne du sport.

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